"Acapulco Redux" s'inscrit dans la lignée du projet Acapulco (2013), solo de Julien DESPREZ né de sa démarche de questionnement sonore, corporel et formel entreprise depuis plusieurs années. Ce premier solo développait une forme musicale capable d'accueillir et de faire exister une infinité de sons. Une approche non conventionnelle de la guitare a émergé et s'est traduite par une gestuelle tranchante et concise. De ces mouvements dictés par la création des sons, une chorégraphie a émergé naturellement, mais le son restait l'intention première.
"Acapulco Redux" prolonge cette intention en questionnant plus loin la relation physique et gestuelle inhérente au médium guitare. Il tente également d'interroger le rapport à la représentation en déplaçant légèrement les enjeux. Dans cette nouvelle phase du projet, Julien joue un dispositif qui met sur un pied d'égalité sons, espace et lumière. Le corps n'est plus uniquement musicien, il démultiplie les angles d'attaque pour écrire un espace/temps en tensions. Pour ce faire, j'accompagne Julien dans la création de cette performance.
Nous portons notre attention sur l'ensemble des éléments qui font concert, et décidons d'un éclairage radical qui prolonge l'esthétique d'Acapulco : trois barres de leds blanches très puissantes et réactives réparties sur l'espace scénique. Ces trois barres de leds sont commandées en direct depuis la scène par Julien via des pédales d'effets (jumelles de pédales guitare). Les effets lumineux sont très simples, tranchés, incisifs.
L'ensemble des pédales, musicales et lumineuses ont été éparpillées sur scène pour créer différents espaces, profondeurs, provoquer des déplacements.
Julien Desprez : Guitare , Performance Grégory Edelein : Mise en scène , scénographie Cécile Guigny : Réalisation du dispositif
Première en février 2016 à la Dynamo de Banlieues Bleues à l'occasion de la Biennale des Arts Numériques de Paris.